POÈMES
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L'OLIVIER
Trapu, tordu, feuillu, luisant et lumineux,
Le sage olivier s’accroche à la terre.
Son tronc contorsionné aux racines mères
Semble extraire du sol un possible trésor.
Tandis que son faîte s’élance vers les nues
Dégagé de l’emprise du monde matériel,
Ses branches et ses fruits visent moins haut le ciel,
Parfumant suave, l’horizon étendu.
Cet aïeul provençal sensible aux durs frimas,
Équilibre parfait entre l’argent et l’or,
Dans le soir qui descend, n’éclaire-t-il pas
Par son feuillage dru, les âmes et les corps ?
Gérard Yung "La Muse des Métamorphoses"
© Tous droits réservés.
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Encre de Christian Jauréguy, illustration du poème :
"L'Olivier" pour "La Muse des Métamorphoses"
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